Souvenir d’Islande. Je pose ma main sur ce sol volcanique. Une chaleur intense s’en dégage. Je sens la matière en mouvement d’un être qui se consume. Je suis sur sa peau. Je me déplace sur ses sillons sans en percevoir la totalité. Comme une bactérie sur un corps dont je ressens les battements.

Effondrement debout – première partie

Ce qui vit est animé, ce qui ne vit pas est inanimé.

Où se situe le vivant dans le minéral ?

©Simon Marin Petit

Le vivant broie la roche pour ingérer cette source vitale. Il la creuse pour l’habiter. La roche accueille le vivant. Le minéral crée la structure du vivant, la rigidité nécessaire au tenir debout.

L’arbre lui plonge ses racines profondément dans le sol à la recherche du minéral. Il y crée l’espace nécessaire à son déploiement. L’humain le porte en lui. Le minéral constitue son architecture.

Face à moi ce bois. Son histoire. Sa vie. Rencontre. Matériau vivant, le bois vous accepte ou vous refuse. A chaque fois, une fulgurance. La taille directe du bois c’est porter un regard à travers soi. Je me confronte, je m’affronte. Je perçois, je capte, je m’immisce dans l’imperceptible, dans le vivant. J’aspire à partager, à montrer et à révéler les formes qui en jaillissent.

Contact et découverte d’un nouveau territoire. Comment s’y risquer ? Ma recherche questionne les mécanismes proliférants. La colonisation du vivant jusqu’à son effondrement.