Souvenir d’Islande.
Je pose ma main sur ce sol volcanique. Une chaleur intense s’en dégage. Je sens la matière en mouvement d’un être qui se consume.
Je suis sur sa peau. Je me déplace sur ses sillons sans en percevoir la totalité.

A travers mes sculptures, je cherche à aller vers d’autres modes de perceptions. La montagne, la roche, le minéral me questionnent. Inertes et pourtant animés. J’expérimente le passage de l’inerte au vivant, la formation du vivant autour du non-vivant.
La taille directe est une pratique qui s’inscrit dans la lenteur, un processus qui a son temps propre. Elle instaure un dialogue avec la matière, le bois et la pierre. C’est comme partir à la découverte de soi, de sa propre intériorité.